La quantité sélectionnée dépasse le stock actuel
Les frais d'expédition sont calculés au moment du paiement.
Huile sur toile originale d'une école allemande du XVIIe siècle représentant Vertumne, allégorie de l'hiver, sous la forme d'une femme âgée. Œuvre de grande qualité réalisée par un artiste de la génération d'Ottmar Elliger le Jeune (1666-1735). Un nettoyage récent de cette œuvre nous a permis de découvrir ce qui semble être le coin d'une cape rouge dans le coin inférieur droit. Cela nous amène à penser qu'à un moment de son histoire cette portion de toile a pu être récupérée d'un tableau plus grand, la partie perdue correspondant peut-être à la représentation de Pomone, déesse des arbres fruitiers, des jardins et des vergers dans la mythologie romaine. La représentation des deux personnages ensemble était très populaire aux XVIIe et XVIIIe siècles. Un cachet de cire au dos de la toile porte les armoiries de la ville de Lisieux (Normandie).
Vertumne, dont le nom signifie « tourner, changer », était très probablement un roi d'Étrurie qui, en raison du soin qu'il avait pris de son verger et de ses jardins, devint une divinité après sa mort. Ce qui est sûr, c'est que son culte passa des Étrusques à Rome où il était considéré comme le dieu des jardins et des vergers. Ses attributions différaient de celles de Priape : il veillait notamment à la fertilité de la terre, à la germination des plantes, à leur floraison et à la maturation des fruits.
Il avait le privilège de pouvoir changer de forme à volonté comme Protée, et il utilisa cette faculté pour se faire aimer de la nymphe Pomone, qu'il choisit pour épouse. Ce couple heureux et immortel vieillit et rajeunit périodiquement sans jamais mourir. Vertumne donna sa foi à la nymphe et lui voua une fidélité inviolable.
Dans cette fable, l'allégorie est transparente ; elle représente clairement le cycle de l'année et la succession ininterrompue des saisons. Ovide semble appuyer cette conception de Vertumne, puisqu'il dit que ce dieu a successivement pris la figure d'un laboureur, d'un moissonneur, d'un vigneron, enfin d'une vieille femme, désignant ainsi le printemps, l'été, l'automne et l'hiver.
Sources : Bénézit, Dictionnaire des Artistes ; Encyclopédie Britannica (1911) ; Pierre Commelin, Mythologie grecque et romaine, éd. Dunod, 1999.
Artiste : Inconnu (non signé).
Matière : Huile sur toile.
Etat : Très bon état, nettoyage récent.
Dimensions : 65 x 51 cm. / 25 ½ x 24 po.
Cadre : 79 x 64 cm. Bois doré, très bon état.
Provenance : France.
